Dieu existe son nom est Petrunya
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A Stip, petite ville de Macédoine, tous les ans au mois de Janvier, le prêtre de la paroisse lance une croix de bois dans la rivière et des centaines d’hommes plongent pour l’attraper. Bonheur et prospérité sont assurés à celui qui y parvient. Ce jour-là, Petrunya se jette à l’eau sur un coup de tête et s’empare de la croix avant tout le monde. Ses concurrents sont furieux qu’une femme ait osé participer à ce rituel. La guerre est déclarée mais Petrunya tient bon : elle a gagné sa croix, elle ne la rendra pas.
Mon avis : en ce qui me concerne, j’ai apprécié ce film que je recommande. Il est tiré d’un fait réel qui questionne sur la place de la femme dans une société patriarcale. Il montre, que le sort réservé à une jeune femme qui ose s’émanciper dans ce monde demeurant, aux seules mains des hommes est assez cruel. En luttant contre l’obscurantisme, l’héroïne, ne pourra éviter moult humiliations. J’ai trouvé le scénario, très bien construit, faisant parfaitement ressortir l’absurdité de la situation qui au départ est totalement anodine, et devient une affaire d’état. Il dénonce avec finesse la misogynie et l’extrémiste profondément encrée dans certaines sociétés. Le portrait de la mère envahissante et l’hystérie de la foule qui réagit comme un troupeau de moutons sont parfaitement mis en scène. Enfin, ce film ne manque pas de dénoncer l’emprise de la religion sur le peuple. L’actrice qui joue le rôle de Petrunya a un charme atypique et malgré son physique particulier, au fur et à mesure que le film se déroule, elle s’avère de plus en plus lumineuse.