La pluie avant qu'elle tombe - Jonathan coe
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Ce livre m'a été offert, il y a peu de temps par Marie Nöelle, (qui était ma professeure de Français quand j'étais au collége), et qui est devenue une amie depuis que nous fréquentons toutes les deux l'association le "ciné va".
Rosamond vient de mourir, mais sa voix résonne encore, dans une confession enregistrée, adressée à la mystérieuse Imogen. S'appuyant sur vingt photos soigneusement choisies, elle laisse libre cours à ses souvenirs et raconte, des années quarante à aujourd'hui, l'histoire de trois générations de femmes, liées par le désir, l'enfance perdue et quelques lieux magiques. Et de son récit douloureux et intense naît une question, lancinante : y a-t-il une logique qui préside à ces existences? Tout Jonathan Coe est là : la virtuosité de la construction, le don d'inscrire l'intime dans l'Histoire, l'obsession des coïncidences et des échos qui font osciller nos vies entre hasard et destin. Et s'il délaisse cette fois le masque de la comédie, il nous offre du même coup son roman le plus grave, le plus poignant.
Mon avis sur ce livre
Je découvre Jonathan Coe avec ce mélodrame intimiste qui traite de la névrose de destinée familliale à travers plusieurs générations de femmes. Magnifiquement conté et rédigé avec une plume poètique, ce roman est une réflexion sur les relations humaines, la vie, l'amour... En dépit de leur destin tragique Ivy, Beatrix et Théa les personnages m'ont parues attachantes, car cette histoire relate de manière poignante comment, se reproduisent les compulsions de répétions de génération en génération et les conséquences du poids des secrets de famille. Une lecture qui démontre que dans chaque famille existe un secret inavouable et qu'il est important de s'en libérer pour soi, et pour la filiation à venir.