Sonita # Ma ville
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Chaque semaine, je participe à un beau défi Ma ville organisé par Bernard Cauvin, sur son blog : LE BLOG DE COVIX-LYON. Ce challenge consiste à publier un billet, une photo ou bien ce que vous voudrez autour de vos coups de cœur pour votre ville. Pour faire partie de la communauté Ma ville c'est par ICI
Vendredi 25 novembre, vous n'ignorez pas que c'était la Journée Internationale pour l'élimintation de la violence à l'égard des femmes. A cette occasion la maison du citoyen de la ville d'Istres avait prévu au cinéma le Coluche la projection du film Sonita, suivi d'un débat.
Sonita une très jeune adolescente afghane, elle vie en iran ou elle est réfugiée et sans papier parce qu'elle a fuit sa famille. Son rêve : devenir rappeuse pour crier sa révolte contre une tradition qui permet aux familles de vendre leur filles à des hommes beaucoup plus âgés qu'elles et qu'elles ne connaissent pas. Je vous laisse regarder le clip qui se passe de tous commentaire, et parle de lui-même.
Je dois murmurer pour qu'on ne sache pas
Que je veux parler de la ventes des filles,
Car d'élever la voix est contre la charia.
Dans ma ville les femmes sont muselées.
Moi je crie, au lieu de la fermer
Je crie à cause de mes blessures.
Mon corps pleins de meurtrissures,
Couvert d'étiquettes de prix.
Je suis une enfant, je n'ai que 15 ans,
Les hommes pourtant demandent à m'acheter.
Cette tradition, je ne la comprends pas.
Des filles vendues qui n'ont pas le choix.
Père se lamente : "la vie est si chère !"
Si vous me l'aviez dit que vous comptiez
Toutes mes bouchées, chacun de mes habits,
Je n'aurais pas mangé, ni rien avalé,
Pour ne pas vous coûter,
Comme les autres fillettes qu'on a mis en cage,
J'attends qu'on m'achète, un mouton d'élevage.
Ils disent qu'il est temps que je sois vendue,
Mais je vois et j'entends, je veux être reconnue !
Un mouton s'est-il jamais lamenté ?
Qui a déjà vu un mouton pleurer ?
Chers parents, je ne veux pas vous quitter.
Vous vendre, non, jamais je ne pourrais.
Mais vous... Comment dire ?
Vous me mettez au monde, et c'est à moi de payer.
Fatiguée de me taire, je veux crier !
ôtez vos mains de moi, vous m'etouffez !
ça fait si longtemps qu'on ne m'a pas parlé,
Je dois m'assurer d'être encore en vie.
Je suis inquiète, je ne peux plus parler,
Même morte, je sens les coups de fouets.
Ici les filles doivent se taire.
Comment vivre, comment faire ?
Devrais-je m'enfuir, ou commettre un suicide ?
Ce sont deux options complètement stupides.
Quelque torture que vous m'infligiez,
Jamais soyez sure, je ne vous trahirai.
Si l'argent de ma vente vous arrange,
Alors je mentirais : "je suis au anges".
Pour vous plaire, je feins d'être sereine.
J'échange mon sourire contre votre peine.
Et pourtant le Coran ne dit pas,
Que les femmes ont un prix d'achats.
Soyez heureux, laissez moi en paix.
Car j'en ai marre de me maquiller.
Plus rien, ne cachera mon visage meurtri.
Personne ne ferait ça, même mon pire ennemi.
C'est dur et angoissant, oui, croyez moi,
D'être enlacé par un homme qu'on ne connait pas.
Mais bientôt, je ne chanterai plus.
Ce qui compte, c'est votre salut.
Je vous en prie, regardez moi,
Mon visage si triste, ne l'oubliez pas.
Je m'en vais, mais qui s'occupera,
De vous quand je ne serais plus là ?
Je vais bientôt vous quitter,
Je vous laisse ma poupée.
Je vous en supplie, ne la faites pas pleurer,
Elle n'a pas de prix, "ne la vendez jamais".
Sonita